LES CAUSES MASCULINES D’INFERTILITE
Introduction
Le diagnostic d’infertilité de l’homme repose avant tout sur l’analyse du sperme. Le spermogramme est un examen apparemment très simple à réaliser mais qui nécessite une méthodologie d’autant plus standardisée, précise et rigoureuse que l’analyse est souvent subjective comme pour l’évaluation de la mobilité et de la morphologie spermatique .
L’infertilité masculine peut être schématiquement caractérisée par trois types de situations :
- Soit il y a une altération de la formation et de la production des spermatozoïdes par le testicule
- Soit il y a un déficit post testiculaire qui peut se manifester par des lésions des voies génitales ou une absence de maturation des spermatozoïdes.
- Soit il y a une perturbation de la fonction sexuelle peut empêcher au sperme d’accéder naturellement aux voies génitales féminines.
Les perturbations de la spermatogénèse (processus de formation des spermatozoïdes) sont de loin les causes les plus fréquentes d’infertilité masculine.
Il peut s’agir :
- D’une absence de production des spermatozoïdes conduisant à une azoospermie
- De perturbations quantitatives ou qualitatives : perturbations du nombre et/ou de la mobilité et/ou de la morphologie et/ou des aptitudes fonctionnelles des spermatozoïdes présents dans l’éjaculat.
Les lésions peuvent être constitutionnelles (présente depuis la naissance) ou acquises (orchite, traumatisme, torsion testiculaire), mais ce n’est handicapant que si les deux testicules sont atteints.
La dilatation anormale des veines spermatiques, ou varicocèle, s’observe chez environ 15 % de la population des hommes adultes et chez 30 à 35 % de ceux qui consultent pour infertilité. Depuis très longtemps le traitement chirurgical a été proposé pour améliorer la fertilité des hommes concernés.
Au total, la caractérisation des lésions spermatiques dues à des altérations de la spermatogénèse ainsi que leurs causes sont de mieux en mieux identifiées mais leur responsabilité dans l’infertilité n’est pas toujours bien établie.
Par ailleurs, on estime que dans près de 50 % des cas aucune cause n’est trouvée pour expliquer les altérations observées.
L’infertilité masculine peut être due à un obstacle au niveau des voies génitales empêchant les spermatozoïdes de venir se mélanger au liquide séminal au moment de l’éjaculation.
On parle d’azoospermie obstructive. La cause la plus fréquente est l’agénésie unilatérale ou bilatérale des canaux déférents (arrêt du développement de l’organe) qui est en général liée à des mutations du gène CFTR ou à une malformation rénale.
L’obstruction peut être consécutive à une infection, un traumatisme ou une intervention chirurgicale comme la vasectomie.
Le pronostic est relativement bon puisqu’en principe la spermatogénèse est normale et le prélèvement de spermatozoïdes en amont (biopsie testiculaire) de l’obstacle permet de réaliser une ICSI avec de bonnes chances de succès.
Elles sont une cause d’infertilité masculine quand elles perturbent l’éjaculation et ne permettent pas au sperme d’accéder aux voies génitales féminines. Indépendamment des troubles de l’érection et de l’éjaculation d’origine psychogène, les pathologies les plus fréquentes sont neurologiques et principalement les lésions médullaires qui sont responsables d’anéjaculation ou d’éjaculation rétrograde.
L’infertilité peut être traitée assez facilement quand il est possible de récupérer les spermatozoïdes dans les urines ou de stimuler l’éjaculation de manière appropriée pour réaliser une AMP.