LES CAUSES FEMININES D’INFERTILITE
Les principales causes d’infertilité féminine sont :
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
Le syndrome des ovaires polykystiques est une pathologie qui touche environ 10 % des femmes.
Une réunion de consensus à Rotterdam en 2003 a permis d’établir les critères du diagnostic (Rotterdam Consensus 2004) :
1) des troubles des règles avec des cycles trop longs ;
2) un excès d’androgènes soit clinique avec de l’acné, une pilosité excessive, et/ou un excès d’androgènes biologique avec une élévation du taux de testostérone sanguin ;
3) une échographie pelvienne montrant de nombreux petits follicules inférieurs à 9 mm de diamètre.
Pour établir le diagnostic de SOPK, il est nécessaire d’avoir chez une patiente au moins deux de ces trois critères et d’éliminer d’autres pathologies sécrétant des androgènes, comme une maladie génétique surrénalienne, le bloc en 21 hydroxylase ou des tumeurs ovariennes ou surrénaliennes.
Le SOPK est une pathologie complexe qui est d’origine ovarienne.
Ce syndrome associe un terrain génétique et des facteurs environnementaux.
Il est à noter qu’il s’aggrave en cas de prise de poids.
De plus, l’efficacité des traitements d’infertilité, en particulier du citrate de clomiphène est plus faible lorsque l’IMC s’élève. Ces patientes sont à risque d’hyperstimulation ovarienne
L’endométriose
L’endométriose est une pathologie qui atteint environ 5 à 10 % des femmes.
Elle se manifeste initialement par des douleurs survenant lors des règles et lors des rapports sexuels. Elle est la conséquence de l’implantation de fragments de tissus identiques à de l’endomètre dans la cavité péritonéale et parfois sur les ovaires.
Les causes de l’endométriose sont mal connues.
Cette pathologie induit souvent une anomalie du stock de follicules ovariens et des troubles de l’implantation embryonnaire.
La sténose tubaire bilatérale
La sténose tubaire bilatérale et les adhérences pelviennes sont le plus souvent la conséquence d’une pathologie infectieuse, de type chlamydiae qui représente une des infections bactériennes sexuellement transmissibles les plus fréquentes au monde.
Une cœlioscopie peut être nécessaire pour tester la perméabilité tubaire en injectant du bleu de méthylène qui ne passe pas dans la cavité péritonéale en cas d’obstruction. On réalise alors quand c’est possible une éversion et éversion des franges tubaires.
Cette accumulation liquidienne dans la trompe diminue l’implantation ainsi que la probabilité de réussite d’une tentative de FIV.
L’insuffisance ovarienne débutante : l’importance de l’âge
L’insuffisance ovarienne débutante se définit par une diminution du nombre de follicules ovariens.
Au cours de la vie d’une femme, le stock de follicules est établi dès le 5ème mois de la vie intra-utérine et atteint environ 6 millions. Ce stock diminue progressivement au cours de la vie. En moyenne à l’âge de 50 ans, âge où survient la ménopause, il existe moins de 1 000 follicules ovariens.
La fertilité est optimale entre 18 et 31 ans.
Le meilleur marqueur actuel de la réserve ovarienne est le dosage de l’AMH ou hormone anti-mullérienne.
L’âge de la conception reculant ces dernières décennies.
De plus, cette diminution s’accompagne le plus souvent d’une altération de la qualité ovocytaire avec une augmentation du taux de fausses-couche spontanées et d’anomalies chromosomiques fœtales.
Il n’existe pas de traitement susceptible d’améliorer la production de follicules ovariens.
L’insuffisance ovarienne prématurée (IOP)
L’insuffisance ovarienne prématurée (IOP) se définit par une forme extrême de perte folliculaire.
La patiente présente cliniquement une absence de cycle menstruel avec une aménorrhée survenant avant l’âge de 40 ans, une carence en œstrogènes et en conséquence une élévation des taux d’hormones hypophysaires (FSH et LH) qui deviennent supérieurs à 20 mUI/L.
Elle atteint 2-4 % des femmes en âge de procréer.
A ce jour dans 80 % des cas la cause est inconnue.
Parmi les causes identifiées, il existe des causes génétiques, des causes auto-immunes et des causes toxiques.